Ouagadougou, septembre 2025 – La Rue des Étoiles, symbole culturel et patrimonial érigé sur l’Avenue Kwamé Nkrumah, traverse une zone de turbulences. Depuis le 20 août, une série d’actes de vol et de vandalisme a frappé ce site emblématique, né pour honorer les bâtisseurs du cinéma, des arts et de la culture africaine. Face à ces attaques répétées, l’Académie des Sotigui, initiatrice du projet, a décidé de revoir en profondeur son dispositif.
Des vols en série qui indignent
Le premier communiqué, publié le 20 août, sonnait comme une alerte. Neuf Étoiles en bronze avaient été arrachées nuitamment, provoquant une onde d’indignation.
« Ce lieu n’est pas un simple espace public. Il est un sanctuaire à ciel ouvert, qui célèbre nos héros », dénonçait l’Académie, appelant à la vigilance collective et à une meilleure sécurisation du site.
Malgré les appels, la série noire s’est poursuivie. Quelques jours plus tard, alors même que l’Académie remplaçait les neuf Étoiles dérobées, trois nouvelles stèles étaient vandalisées. Dépit, tristesse, impuissance : « Plus de force pour parler », lâchait le communiqué.

Une riposte : préserver la mémoire autrement
Consciente que la bataille contre le vandalisme risquait de s’éterniser, l’Académie des Sotigui a tranché : toutes les Étoiles en bronze ont été retirées, afin de préserver ce patrimoine commun.
Elles ont été remplacées par 140 Étoiles plus adaptées aux réalités actuelles.
Surtout, un changement de philosophie s’opère : à partir de la 2ᵉ édition, les Étoiles en bronze ne seront plus fixées sur la Rue des Étoiles. Elles deviendront des trophées uniques, remis directement aux impétrants. Une manière de conserver l’esprit de distinction et d’hommage.

Un site qui reste un patrimoine collectif
Au-delà des ajustements matériels, l’Académie insiste sur l’esprit du projet. La Rue des Étoiles ne se limite plus à un espace physique : elle appartient « au Burkina, à l’Afrique, et à chacun d’entre vous », affirme le dernier communiqué.
La transformation opérée n’est pas seulement pratique ; elle marque aussi une volonté de rendre le site plus fort, plus résilient, plus protégé. Et de rappeler, à travers l’émotion et la colère populaire suscitée par les vols, combien ce lieu est devenu cher à la mémoire collective.
La rédaction
On devrait pas en arriver là mais j’approuve totalement l’initiative c’est tout de même déplorable de tel comportement.