Mesure de Trump contre le Brésil : tarifs douaniers de 50 % sur les produits brésiliens

L’administration Trump a signé, Le 30 juillet 2025, un décret présidentiel imposant une surtaxe ad valorem de 50 % sur la majorité des produits importés du Brésil. Cette décision vise à répondre à ce que Donald Trump qualifie de « chasse aux sorcières », contre son allié, l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, actuellement jugé pour tentative de coup d’État.

Cette surtaxe de 50 % vient s’ajouter au taux douanier de base de 10 %, ce qui représente une hausse totale de 40 points de pourcentage par rapport au taux initial. Plusieurs catégories de produits échappent toutefois à cette mesure punitive : les avions civils et leurs pièces détachées, l’énergie, le jus d’orange, le minerai de fer, l’aluminium, les engrais et la pulpe d’orange, selon les précisions données par des sources comme TVA Nouvelles et AP News.

La surtaxe entrera en vigueur à compter du 6 août 2025. Elle est justifiée par la Maison Blanche sous le régime de l’« Economic National Emergency », c’est-à-dire une « urgence économique nationale ». Ce statut permet au président des États-Unis d’invoquer des pouvoirs exceptionnels en matière de commerce extérieur, au nom de la sécurité ou des intérêts économiques du pays.

Réaction du Brésil

Luiz Inácio Lula da Silva, Président de la République fédérative du Brésil

Le président Lula da Silva a vivement condamné ces actions comme une atteinte inacceptable à la souveraineté du Brésil et à l’indépendance de sa justice. Le gouvernement brésilien a annoncé qu’il défendrait la Cour suprême et prépare d’éventuelles répliques diplomatiques ou économiques.

Cette offensive de Trump vise clairement à protéger Bolsonaro, qu’il qualifie de victime d’une tentative de coup d’État judiciaire. Des critiques, notamment juridiques, dénoncent une instrumentalisation des lois d’urgence économique à des fins politiques. Le dossier a déjà inspiré des recours judiciaires aux États-Unis remettant en cause la validité de l’usage de l’IEEPA pour imposer des tarifs aussi drastique. 

La rédaction