BURKINA FASO: LUTTE CONTRE LE PALUDISME LE VACCIN R21 EN ACTION.

Le Burkina Faso intègre le vaccin antipaludique R21 dans son calendrier vaccinal national .Dans le cadre du renforcement de la lutte contre le paludisme, le ministère de la Santé a annoncé, ce lundi à Ziniaré, l’intégration du vaccin antipaludique R21 dans le calendrier vaccinal national. Cette mesure concerne les enfants âgés de 5 à 23 mois et marque une nouvelle étape dans la stratégie nationale de prévention.

L’annonce a été faite lors d’un atelier de plaidoyer et d’information à l’intention des journalistes, en prélude au lancement officiel de la vaccination à l’échelle nationale, prévu pour le 15 août 2025 dans la région du Centre-Est.

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Après une première phase lancée en février 2024 avec le vaccin RTS,S dans 27 districts sanitaires, la campagne s’étend désormais aux 43 districts restants, cette fois avec le vaccin R21. À partir de janvier 2026, ce dernier sera administré dans l’ensemble des 70 districts sanitaires du pays, en raison de sa meilleure disponibilité et de son coût plus abordable.

Tableau des donnés sur l’évolution de l’efficacité du vaccin

Homologué au Burkina Faso en juillet 2023, le vaccin R21 a démontré une efficacité de 75 % contre les formes symptomatiques du paludisme, après l’administration de trois doses (à 5, 6 et 7 mois), suivies d’un rappel à 15 mois. Selon Vouanda Somé, conseiller en santé à la Direction de la prévention par les vaccinations, le vaccin est sûr et bien toléré. René Didace Bakouan, point focal de la vaccination, a confirmé l’absence de cas graves d’effets secondaires, hormis quelques réactions bénignes comme la fièvre.

Les experts présents ont souligné que la vaccination ne remplace pas les autres mesures de prévention telles que la chimio-prévention, l’usage de moustiquaires imprégnées ou le contrôle vectoriel, mais qu’elle les renforce.

La vaccination est gratuite pour les enfants ciblés, bien que son acquisition ait mobilisé plus de 6 milliards FCFA, financés par l’État burkinabè et ses partenaires techniques et financiers. Pour couvrir les besoins des 43 districts au second semestre 2025, près de 2,67 millions de doses seront nécessaires pour une cible de 634 360 enfants. À ce jour, 800 000 doses sont déjà disponibles, le reste devant être acquis entre septembre et octobre 2025.

Le représentant du directeur général de la santé publique, Amédée Parfait Yé, et le directeur de la communication du ministère de la Santé, Romain Sandwidi, ont invité les journalistes à diffuser une information juste et responsable, afin de favoriser l’adhésion des populations et de lutter contre les rumeurs et la désinformation.

Cet atelier a été organisé par la Direction de la prévention par les vaccinations, avec l’appui financier de l’ONG Jhpiego.

Sougrinoma Inocent ILBOUDO