Bobo-Dioulasso, 9 août 2025 – Des années d’efforts, de désillusions et de reprises. Aujourd’hui, Sylvie Kassongo/Sama, productrice de bananes plantain, voit enfin son rêve prendre racine grâce à sa ténacité et à l’accompagnement du gouvernement.

Tout commence bien avant l’engouement national pour cette culture. À l’époque, Sylvie se concentre sur la banane douce. En 2014, elle tente pour la première fois la banane plantain, mais se heurte rapidement à l’absence de soutien technique et financier.
« J’ai laissé tomber », confie-t-elle .
Un tournant grâce à l’initiative présidentielle
Le déclic survient avec l’Initiative Présidentielle pour la Production Agricole et l’Autosuffisance Alimentaire (IP-P3A). Sur impulsion du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, et du ministre de l’Agriculture, les producteurs sont incités à diversifier leurs cultures avec des spéculations traditionnellement cultivées dans les pays côtiers : banane plantain, cacao, café, palmier à huile…
Pour Sylvie, c’est une opportunité attendue depuis longtemps :
« C’est ce que je voulais depuis toujours. On a commencé il y a un an avec 30 hectares attribués par le gouvernement. On a démarré avec 5 hectares, soit 12 500 pieds. Mais l’eau a tout emporté. Il fallait tout recommencer. »

Rebondir face aux pertes
Malgré ce coup dur, elle refuse d’abandonner. Sans terrain disponible, elle loue un hectare pour prouver que la banane plantain peut prospérer au Burkina Faso. Le pari est réussi : 2 500 pieds plantés et déjà près de 30 tonnes récoltées.
« Si j’avais eu 5 à 10 hectares, on aurait pu arrêter d’importer de Côte d’Ivoire ou du Ghana. Les gens auraient consommé burkinabè », affirme-t-elle avec conviction.

Un accompagnement décisif
Le soutien gouvernemental joue un rôle majeur dans cette réussite. Le 28 juin dernier, Sylvie reçoit la garantie de nouveaux rejets, d’engrais et d’un appui pour le travail du sol.
Pour elle, cette réussite est collective :
« Dans notre pays, tout peut réussir si l’on a la volonté et l’accompagnement. Je remercie le Président du Faso ainsi que tout son gouvernement pour l’ensemble du soutien qu’ils nous apportent. »
Avec des rendements pouvant atteindre 30 tonnes par hectare, la banane plantain s’impose comme une culture stratégique pour l’autosuffisance alimentaire du Burkina Faso. L’histoire de Sylvie Kassongo incarne cette ambition : transformer les défis en opportunités et démontrer que, sur nos terres, la réussite agricole est possible.
Eugène KAM
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