Boussé : Plus de 100 hectares de rizières cultivés grâce au Projet d’urgence de développement territorial et de résilience

Boussé, province du Kourwéogo, août 2025– La commune de Boussé mise sur la riziculture pour renforcer la sécurité alimentaire. Cette année, plus de 100 hectares de rizières sont exploités, dont 36 nouvellement aménagés dans le cadre du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR), une initiative de l’État burkinabè financée par la Banque mondiale.

Rizière à Boussé

Selon Souleymane Nacko, agent agricole, les producteurs des nouveaux sites ont bénéficié gratuitement de 500 kilogrammes de semences de la variété TS2, ainsi que de 9 tonnes d’engrais – 6 tonnes de NPK et 3 tonnes d’urée. « Les exploitants des autres sites non aménagés ont, eux, reçu des intrants subventionnés par l’État. Deux variétés de riz sont cultivées cette année : TS2 et Orulyx, reconnues pour leur productivité. Avec un cycle de production de 120 jours, les semis réalisés entre le 20 et le 25 juin devraient permettre une récolte entre fin octobre et début novembre », précise-t-il.

Souleymane Nacko, agent agricole / Boussé

Le rendement attendu, estimé entre 6 et 7 tonnes par hectare, laisse présager une production conséquente, capable de contribuer significativement à la sécurité alimentaire et à l’amélioration des revenus des producteurs. Une dynamique que les autorités locales et leurs partenaires souhaitent renforcer à travers le développement de l’agriculture irriguée.

Cependant, des défis subsistent. Sur le terrain, les producteurs expriment encore des besoins urgents. « Nous remercions d’abord les agents agricoles qui nous ont bien formés. Mais cela reste insuffisant, car nous manquons de connaissances sur l’entretien des bas-fonds. De plus, après la saison hivernale, nous n’avons pas d’activités et ce que nous gagnons ne couvre pas tous nos besoins. Nous demandons du matériel pour faire du jardinage pendant la saison sèche », confie Daouda Kinda, producteur.

Daouda Kinda, producteur / Boussé

À Boussé, la riziculture s’affirme ainsi comme une activité porteuse, mais qui nécessite un accompagnement renforcé pour garantir des revenus stables et améliorer la résilience des communautés rurales face aux défis économiques et climatiques.

Cécile SAWADOGO