Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a présidé, ce mardi 11 novembre 2025, à Bobo-Dioulasso, la cérémonie de clôture de la 22ᵉ Rencontre Gouvernement–Secteur Privé (RGSP).

Placée sous le thème « Développement des infrastructures : enjeux, défis et engagement patriotique pour une économie durable », cette édition a réuni pendant deux jours les membres du Gouvernement et les acteurs du monde des affaires, autour d’une même ambition : renforcer la souveraineté économique du Burkina Faso.
Les échanges ont permis de dresser le bilan de la 21ᵉ édition et d’évaluer les avancées réalisées. Sur les 72 recommandations formulées l’an dernier, 19,44 % ont été entièrement mises en œuvre, 48,61 % sont en cours d’exécution, tandis que 31,94 % restent en attente.
Des chiffres qui traduisent, selon les participants, une volonté réelle d’action, mais aussi la nécessité d’un suivi plus rigoureux.
Les préoccupations du secteur privé
La Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a relayé les principales inquiétudes des opérateurs économiques : le coût élevé de l’énergie, l’insuffisance des zones industrielles aménagées, les difficultés d’accès au foncier, le coût de la connexion Internet, la lenteur administrative, ainsi que le manque de formation adaptée dans certains secteurs, notamment le minier.

Les réponses du Gouvernement
En réponse, le Gouvernement a mis en avant plusieurs initiatives structurantes déjà engagées :la construction de centrales solaires dans plusieurs régions ; la création de zones agropastorales ; la réouverture de la mine de Perkoa, confiée à la SOPAMIB ; la mise en place d’un Datacenter national pour le stockage et la sécurisation des données ; et l’opérationnalisation prochaine des services fonciers ruraux.
Le Chef du Gouvernement a appelé les acteurs économiques à plus de rigueur et de discipline, rappelant que certains « excellent dans l’art de contourner la loi », une pratique, selon lui, incompatible avec la vision de la Révolution Progressiste Populaire (RPP).
Le patriotisme économique au cœur du redressement
« Le patriotisme économique doit devenir le moteur de notre redressement. Investir chez nous, produire burkinabè, consommer burkinabè, c’est affirmer notre dignité collective et renforcer notre souveraineté », a déclaré le Premier ministre.

Il a réaffirmé la volonté du Gouvernement de faire du dialogue public–privé un véritable partenariat patriotique, fondé sur la sincérité, la responsabilité et la recherche de résultats concrets.
Vers une économie endogène et souveraine
Le président de la Délégation spéciale de la CCI-BF, Roland Achille SOW, a salué la qualité des échanges et exprimé l’espoir que les préoccupations du secteur privé reçoivent une attention particulière.
Le Premier ministre a, pour sa part, instruit le Secrétariat du Cadre de concertation public–privé d’élaborer un plan d’actions de suivi des recommandations, insistant sur la nécessité de résultats mesurables et durables.
En clôturant les travaux, il a salué « l’esprit de dialogue et de respect mutuel » qui a marqué cette 22ᵉ édition, avant de réaffirmer l’engagement du Gouvernement, sous le leadership du Camarade Capitaine Ibrahim Traoré, à bâtir une économie souveraine fondée sur les ressources et les compétences nationales.
La 22ᵉ RGSP s’achève ainsi sur une note d’optimisme et de responsabilité partagée, avec une promesse : celle d’un partenariat renouvelé entre l’État et le secteur privé pour faire du patriotisme économique le moteur du développement national.
La rédaction











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