Élection présidentielle en Côte d’Ivoire : un scrutin attendu ce samedi 25 octobre 2025

La Côte d’Ivoire s’apprête à élire son président ce samedi 25 octobre 2025. Le chef de l’État sortant, Alassane Dramane Ouattara, âgé de 83 ans, brigue un quatrième mandat et apparaît comme le grand favori du scrutin. Le Conseil constitutionnel ivoirien a validé cinq candidatures sur près de soixante dossiers déposés.

Le Conseil constitutionnel ivoirien a validé cinq candidatures sur près de soixante dossiers déposés, écartant plusieurs figures majeures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo (PPA-CI) et Tidjane Thiam (PDCI-RDA), pour des motifs jugés « administratifs ».

En tête de liste figure le président sortant Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). À la tête du pays depuis 2011, il défend une candidature placée sous le signe de la continuité, mettant en avant la stabilité sécuritaire et la croissance économique enregistrées durant ses mandats.

Face à lui, plusieurs challengers sont en lice : Jean‑Louis Billon (60 ans), ancien ministre du commerce et candidat du Congrès démocratique (CODE), incarne une alternative libérale et moderniste.

L’ancienne première dame, Simone Ehivet Gbagbo (75 ans), candidate du Mouvement des Générations Capables (MGC), mise quant à elle sur un discours de justice sociale, d’émancipation des femmes et de réconciliation nationale.

Deux autres candidatures complètent la liste : Ahoua Don Mello (67 ans), ancien porte-parole de Laurent Gbagbo et candidat indépendant prônant la sortie du franc CFA, ainsi que Henriette Lagou Adjoua (68 ans), elle aussi indépendante et ancienne ministre de l’Éducation, qui plaide pour une gouvernance éthique fondée sur la lutte contre la corruption et la promotion de l’égalité de genre.

Le scrutin se déroulera selon un système majoritaire à deux tours : un candidat doit obtenir plus de 50 % des voix pour être élu dès le premier tour. Sinon, un second tour opposera les deux premiers.

Les observateurs soulignent plusieurs enjeux majeurs : la crédibilité du processus électoral alors que des figures de l’opposition ont été exclues, la participation d’un électeur jeune et souvent sceptique, et la question de l’alternance politique.

Au fil de cette campagne, l’atmosphère reste tendue, marquée par le poids d’un sortant puissant et de challengers à visibilité plus limitée. L’attention nationale et internationale est focalisée sur ce rendez-vous démocratique qui pourrait redéfinir les contours politiques de la Côte d’Ivoire.

La rédaction