Santé mentale au cœur des échanges

Santé mentale en milieu universitaire : l’association Agir pour la Santé Mentale accompagne les étudiants face au stress et à la dépression

(Ouagadougou, 11 octobre 2025) — À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, l’association Agir pour la Santé Mentale a organisé une grande conférence interactive au Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS-IST). Placée sous le thème « Dépression et stress : les défis silencieux du milieu académique », la rencontre a rassemblé étudiants, enseignants, professionnels de la santé et acteurs associatifs autour d’un objectif commun : promouvoir le bien-être psychologique dans les universités.

Santé mentale au cœur des échanges

La santé mentale, un enjeu majeur pour les étudiants

Pour Kévine Konkobo, présidente de l’association, la santé mentale des étudiants est un sujet encore trop négligé : « Nous avons constaté que les étudiants subissent de fortes pressions. Nous avons voulu les outiller pour mieux affronter les réalités du monde universitaire », a-t-elle expliqué.

Kévine Konkobo, Présidente de l’association Agir pour la Santé Mentale 

Les échanges ont permis de mettre en lumière les causes du mal-être psychologique, surcharge académique, isolement, incertitude de l’avenir mais aussi les solutions possibles.

Le Dr Diane Somé, médecin psychiatre et paneliste, a encouragé les participants à adopter des stratégies simples :

« Il faut apprendre à s’organiser, à se connaître soi-même, à prévoir des temps de repos. Et surtout, ne pas hésiter à demander de l’aide. Ce n’est ni une faiblesse ni une honte. »

Le Dr Hugues Sanon, médecin nucléaire, a insisté pour sa part sur la nécessité d’une meilleure organisation du travail universitaire :

« Il est possible de changer son regard sur le stress. Mieux vaut se concentrer sur ce qu’on maîtrise et adopter une attitude positive. »

Des structures d’écoute disponibles

Selon Élie Zongo, psychologue au CENOU, des services d’écoute et d’accompagnement existent déjà pour les étudiants :

« Nous invitons les étudiants à se rapprocher du Service clinique et d’addictologie de l’Université de Ouagadougou. Ces structures sont là pour les aider. »

Parmi les participants, Raouda Diallo, étudiante, dit repartir mieux armée : « Cette activité m’a permis de comprendre que chercher de l’aide n’est pas un tabou. »

Une jeune association pleine d’ambition

Créée en 2024, l’Association Agir pour la Santé Mentale milite pour un environnement universitaire plus attentif à la santé psychologique.
Avec des initiatives comme celle-ci, elle espère briser le silence autour de la dépression et encourager un dialogue ouvert entre étudiants, institutions et professionnels.

Djamila Compaoré