Le 23 septembre 2025, l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) a été le théâtre d’une soutenance pas comme les autres. En décrochant son diplôme de conseillère en journalisme, Marie Michelle OUOBA n’a pas seulement défendu un mémoire : elle a honoré la mémoire de son directeur disparu, feu Yacouba TRAORÉ, à qui elle avait juré de mener ce travail jusqu’au bout.

Son mémoire, intitulé « La place de la femme dans le journalisme sportif au Burkina Faso », a été défendu devant un jury composé du Dr Dimitri BALIMA (président), de Jérôme TIENDRÉBÉOGO (rapporteur) et d’Alexis KONKOBO (co-directeur de mémoire). Le jury a salué la pertinence du sujet, jugé actuel dans un milieu encore dominé par les hommes, ainsi que la rigueur méthodologique de l’impétrante.
« Les femmes occupent trop souvent le second rôle dans le journalisme sportif. C’est pourquoi j’ai voulu les mettre en lumière », a confié Marie Michelle, expliquant sa démarche.
Un hommage appuyé à Yacouba TRAORÉ
Au moment où elle entrait dans la salle de soutenance, ce 23 septembre 2025, Marie Michelle OUOBA portait plus qu’une toge académique. Sous l’habit aux couleurs de l’ISTIC, un t-shirt discret mais lourd de sens : « Merci pour tout Papi TRAORÉ », pouvait-on lire en lettres noir accompagné de la photo de ce grand homme des médias. Tout était dit. Derrière la rigueur d’un exercice universitaire se cachait une promesse, un hommage et une fidélité à un maître disparu.
Quelques semaines plus tôt, en août, son premier directeur de mémoire, Yacouba TRAORÉ, fondateur de Fadima Web TV, s’éteignait brutalement. La nouvelle avait bouleversé la jeune chercheuse, alors en pleine préparation de son travail. Beaucoup auraient pu abandonner. Elle, au contraire, a choisi de transformer sa douleur en force.
« J’ai commencé ce travail avec un homme exceptionnel, que la mort m’a malheureusement arraché », a-t-elle confié d’une voix tremblante. Puis, plus assurée, elle a ajouté : « Au lieu de me laisser abattre, j’ai décidé d’honorer sa mémoire, de lui prouver qu’il ne s’était pas trompé en croyant en moi. Aujourd’hui, je salue la mémoire de mon “papi”, Monsieur TRAORÉ. »

Après cette perte, Alexis KONKOBO, ancien – journaliste, a accepté de reprendre l’encadrement du mémoire. Un soutien que l’impétrante n’a pas manqué de souligner :
« Je remercie sincèrement M. KONKOBO, qui s’est engagé à mes côtés avec dévouement et professionnalisme », a-t-elle indiqué.
Une promesse accomplie
À travers cette soutenance réussie, Marie Michelle OUOBA a prouvé que le flambeau laissé par son premier encadreur continue de briller. Elle a obtenu la mention Très bien, fruit d’un travail méthodique et d’une résilience personnelle qui force l’admiration.
Avec cette mention obtenue et cette soutenance réussie, Marie Michelle OUOBA ne cache pas son ambition : apporter sa contribution au développement des médias, en particulier dans le domaine du sport, où elle souhaite s’imposer.
La rédaction
felicitation