Bobo-Dioulasso, 8 août 2025 – Dans le cadre de l’atelier d’information des journalistes, communicateurs et influenceurs sur les initiatives présidentielles dans la région du Guiriko, une immersion a eu lieu ce vendredi 8 août, sur le site d’embellissement de Faso Mêbo à Bobo-Dioulasso, situé dans l’enceinte du village artisanal.

Sur place, la production quotidienne atteint environ 800 m² de pavés, selon le capitaine Mamadou Hema, responsable du volet assainissement et embellissement de l’initiative. Cependant, la pose avance moins vite que la production, en raison notamment des pluies qui ralentissent les travaux extérieurs.
« Même quand il pleut, nous pouvons produire, mais la pose est perturbée. La population adhère fortement à l’initiative et chaque jour, entre 100 et 200 personnes viennent volontairement aider à la fabrication et à la pose des pavés », explique-t-il.

Le site dispose actuellement de 15 000 moules, répartis en deux groupes. Un appui est également fourni par la Maison d’Arrêt et de Correction de Bobo-Dioulasso (MACB), avec la participation de détenus à délits mineurs.
Des dons importants mais des contraintes de stockage
Les contributions en ciment sont jugées suffisantes, mais le stockage pose problème. Pour y remédier, l’équipe encourage les donateurs à fournir des bons de livraison plutôt que du ciment physique, ce qui permet de retirer le matériau au moment opportun et d’éviter les pertes dues à l’humidité et au manque d’espace de stockage.
En revanche, des pénuries ponctuelles de sable et de granite (5-15) entraînent parfois l’arrêt des travaux. Le capitaine Hema invite la population à se renseigner directement sur les besoins réels du chantier avant d’apporter un soutien, afin que l’aide soit adaptée aux nécessités du moment.
« Aucun financement ne vient de Ouagadougou. Dès le lancement du volet assainissement et embellissement, il a été décidé que tout proviendrait de la population. C’est avec ce que la population donne que nous travaillons », rappelle le capitaine.

Mobilisation citoyenne et difficultés matérielles
Parmi les volontaires, Moussa Tagnada participe chaque jour depuis le début du projet. Avec d’autres habitants, il a créé un groupe WhatsApp intitulé « Un citoyen, un pavé » pour mobiliser des participants.
« Parfois, nous sommes 30 à 40 personnes pour la pose, mais il n’y a pas assez de brouettes, seulement cinq, alors que nous pouvons être plus de 60 volontaires. Il manque aussi des pelles et des pioches, et celles que nous avons sont usées », indique-t-il.

Malgré ces contraintes, les activités se poursuivent, portées par l’engagement des habitants et la volonté de renforcer l’aménagement urbain de Bobo-Dioulasso à travers l’initiative présidentielle Faso Mêbo.
Eugène KAM
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