Le vendredi 1er août 2025, le Centre écotouristique de Bagré a accueilli un déjeuner de presse initié par le Commandant Ismaël SOMBIÉ, Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la stratégie de communication du gouvernement autour de l’Offensive agropastorale et halieutique (OAPH) 2025-2026, un levier majeur de la politique nationale pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire.
Le Ministre d’État Ismaël SOMBIE, en charge de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, a marqué les esprits avec une déclaration qui résonne comme un manifeste pour un nouveau paradigme agricole : « L’image de l’agriculteur burkinabè avec la daba, la charrue et les bœufs de trait doit céder la place à une agriculture mécanisée et moderne. »
Cette prise de position traduit la volonté politique affirmée de rompre avec les méthodes ancestrales et de propulser le secteur vers la modernité. Et les résultats parlent d’eux-mêmes.
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Le ministre SOMBIE ne manque pas de le rappeler avec fermeté :
« La mécanisation est au cœur de notre stratégie. »
Et cette stratégie commence à porter des fruits palpables dans les campagnes. Chaque commune dispose désormais d’une brigade de mécanisation agricole pour tourner définitivement la page des méthodes traditionnelles.
Résultat : 608 tracteurs et 1 102 motoculteurs ont déjà été distribués, réduisant la pénibilité du travail des producteurs.
Des réformes majeures pour la souveraineté alimentaire
En seulement deux ans, plus de vingt réformes ont été mises en œuvre pour transformer le secteur. Parmi les plus marquantes, on note la création du Fonds de souveraineté alimentaire (Fonds Dumu Ka Fa), l’élargissement de l’assurance agropastorale, et la mise en place de quotas d’importation pour les produits agricoles.
Le gouvernement a également restructuré plusieurs entités clés et en a créé de nouvelles pour plus d’efficacité :
* Création de la Société Burkinabè d’Intrants et de Matériels Agro-Pastoraux (SOBIMAP), du Conseil Burkinabè des Filières Agropastorales et Halieutiques (CBF), de l’Agence Faso Abattoir (AFA) et de l’Office National du Barrage et de l’Aménagement Hydroagricole (ONBAH).
* Nationalisation de SOPROLAIT et de SOFAB, remplacées par les sociétés d’État Faso Kosam et Faso Guulgo.
* Création d’un Centre de production, d’achats et de maintenance des engins et matériels agropastoraux (CPAMAP) et des brigades de mécanisation agricole.
* Réforme du système de vaccination animale, du dispositif du Conseil national de sécurité alimentaire et restructuration de la SONAGESS.
Soutien massif de l’État et infrastructures hydrauliques
Pour la campagne agropastorale 2025-2026, l’État a investi plus de 104 milliards de FCFA pour soutenir les acteurs. Cet appui comprend :
* Intrants : 15 000 tonnes de semences, plus de 70 000 tonnes de fertilisants et 31 851 litres de produits phytosanitaires.
* Équipements : 608 tracteurs, 1 102 motoculteurs et 452 moissonneuses, ainsi que du matériel d’irrigation et 10 unités de transformation.
* Élevage : 2 250 noyaux reproducteurs et 2 794 kits de volaille.
Sur le plan des infrastructures hydrauliques, des efforts considérables ont été faits avec la construction et la réhabilitation de plusieurs barrages et bas-fonds, totalisant l’aménagement de plus de 25 000 hectares.
Bilan de la campagne en cours et perspectives
La campagne 2025-2026 a connu un démarrage normal à tardif. Si la situation phytosanitaire est sous contrôle, l’accent est mis sur le suivi des ressources pastorales.
Pour l’avenir, le ministère a des objectifs ambitieux :
* La mécanisation intégrale des cultures sur les grandes plaines.
* Le renforcement des capacités des structures clés comme l’ONBAH et la SOBIMAP.
* Le développement de la production locale d’aliments pour le bétail et l’intensification des campagnes de vaccination.
* Le lancement de cultures spécifiques comme le cacao, la vigne et le tournesol, et le développement de la production laitière par l’importation de vaches gestantes.
Ces mesures témoignent de l’engagement du gouvernement à moderniser le secteur et à garantir la souveraineté alimentaire du pays.
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